La récupération, c’est d’abord un état d’esprit : mettre notre créativité au service d’une consommation plus raisonnée. Aujourd’hui, tout est jetable et l’obsolescence programmée ne semble plus que concerner les machines à laver. Mais c’est sans compter sur toutes celles et ceux qui ont élevé au rang d’« art de la déco » la récupération d’objets cassés ou démodés. Il suffit de regarder toutes les photos qui circulent sur les réseaux sociaux et les nombreux tutos qui transforment de vulgaires palettes en canapés confortables et conviviaux.
Où trouver la matière première ?
Par matière première, j‘entends bien évidemment par là l’objet idéal qui se prête parfaitement à la récup. On préfèrera donc des objets ou des meubles des années 50 ou 60 qui sont de plus en plus difficiles à récupérer gratuitement (parce que c’est un peu le but aussi !). Il va donc falloir procéder par ordre, et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, on va tout de même faire un petit tour dans sa propre cave. On ne sait jamais, une révélation peut surgir d’un objet jusque là sans intérêt à nos yeux. Après, on élargit son champ d’action et on s’invite chez les parents et les grands-parents, car leur cave est souvent bien plus encombrée, pour notre plus grand bonheur ! Si vous n’avez toujours rien trouvé qui peut avoir un réel intérêt à vos yeux, il ne vous reste plus qu’à prendre une paire de gants de jardinage (on n’est pas à l’abri d’un clou rouillé) et on fait le trottoir !!! Moins pour arrondir les fins de mois que pour trouver la pièce rare, et les jours où les encombrants passent dans votre ville de préférence. Vous verrez, c’est assez addictif, car c’est là que l’on trouve les objets les plus intéressants (en plus vous réaliserez vite que vous ne serez pas tout seul).
Détournement d’objets pour un chic absolu
Il y a deux catégories de meubles ou d’objets récupérés : ceux qui nécessitent un brin de bricolage pour leur trouver une nouvelle utilité, comme des bassines en zinc retournées en guise de luminaire de cuisine par exemple, ou une étagère en bois flotté ; et ceux que l’on ressort tels quels et que l’on exhibe pour leur grâce retrouvée ou pour leur côté désuet décalé ( je parle ici de vieux postes de radio ou d’appareils photo anciens par exemple, qui ne fonctionnent plus depuis plus de quarante ans, mais ce n’est pas grave ; c’est tellement beau !).
Quand la matière brute devient un élément de décoration à part entière
Là aussi, on peut fabriquer de magnifiques objets ou même des meubles totalement inédits. Par contre, cela représente un investissement un peu, voire beaucoup plus élevé. Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. Je pense notamment aux matières employées pour la réalisation de ce meuble de cuisine ci-dessous. On utilise du bois recyclé provenant d’un parquet de ferme ancien sur lequel on pose une pile (ancienne évidemment !) que l’on va essayer de dénicher à la campagne ou de se procurer chez un brocanteur (attention, les prix peuvent vite s’envoler). Les vacances sont souvent propices à un retour dans une voiture surchargée : si vous partez en vacances à la campagne, prévoyez un peu de place dans votre coffre et ouvrez l’œil. Il n’est vraiment pas rare de trouver près d’un chantier ou sur un trottoir des pièces qui peuvent se vendre à prix d’or partout ailleurs, et qui sont juste posées là en attendant d’être détruites. Pour revenir à la photo ci-dessous, sachez que la structure de la commode vient de chez Ikea (ce qui ajoute à l’originalité du meuble !), vous trouverez une foule de très bonnes idées en tapant Ikea hackers dans la barre de recherche de votre navigateur.